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Chercheuse Post-doctorante chez Université de Bretagne Occidentale
mail@univ-ubs.fr
Site web : #
Projet de recherche financé par l’ADEME dans le cadre de l’appel à Projet de Recherche
« Transitions écologiques, économiques et sociales », AlimDURAble s’intéresse aux mécanismes de la transition vers une alimentation plus durable.
Plus précisément, le projet vise à construire des outils pour évaluer la diffusion des pratiques alimentaires vertueuses [d’un point de vue environnemental] chez les consommateurs, et comment le numérique peut supporter cette diffusion sur un territoire.
1 UNITÉ DE RECHERCHE PORTEUSE DU PROJET
9 CHERCHEURS IMPLIQUÉS
4 PARTENAIRES : UBO, UBS, AOLEN, LORIENT AGGLOMÉRATION
2000 PARTICIPANTS
BUDGET : 193 000 EUROS (accordé par l’ADEME)
DURÉE : 3 ANS
LORIENT AGGLOMÉRATION
« De nombreuses initiatives citoyennes sur le territoire témoignent d’une volonté des consommateurs de devenir acteurs de leur alimentation. Au travers le Projet Alimentaire Territorial du Pays de Lorient, Lorient Agglomération entend répondre à ces besoins. Il s’agit de promouvoir et de développer une alimentation de qualité ainsi que de conforter l’économie agricole locale. Le projet AlimDURAble s’inscrit dans cette démarche, en off rant notamment la possibilité aux habitants de tester de nouveaux outils pour devenir acteurs de la transition alimentaire locale. Il vient aussi alimenter le projet de fi lière alimentaire locale, qui concerne et engage tous les acteurs de la filière ».
ALOEN
« Impliquer les habitants dans le processus de transitions écologique et sociétale n’est pas chose simple. Les 12 années d’expérience de l’agence en la matière (Espace Info Energie, Familles à Alimentation Positive, Projet SOLENN, « Aventure des Carbonautes », etc.) montrent que l’alimentation constitue un point d’entrée très efficace pour amener d’autres changements d’usage nécessaires à la lutte contre le changement climatique et à notre adaptation à ses eff ets négatifs ».
Les objectifs :
Mieux comprendre les liens qui existent entre les compétences des mangeurs et leurs pratiques effectives. Grâce à ces informations, évaluer comment le numérique peut-être un outil vers une alimentation plus durable.
ÉTAPE 1 – Durée 1 an et demi : Grâce à une combinaison inédite de questionnaires et d’observations, l’étude souhaite mesurer les pratiques de l’alimentation durable au sein de la société. Seront étudiés les gestes du quotidien et les compétences nécessaires (connaissances, savoir-faire du quotidien, savoir évaluer la portée de ses gestes). À ce jour l’évolution des pratiques alimentaires durables est évaluée, de manière indirecte, au travers des données de consommation. Les pratiques elles-mêmes sont analysées à l’aide d’études qualitatives, qui sont cependant difficilement généralisables à toute la population.
ÉTAPE 2 – Durée 2 ans et demi : Évaluer l’effet d’une application dédiée à un territoire, qui vise à faciliter la vie des usagers pour s’alimenter de façon plus durable.
Laboratoire LEGO : Créé en janvier 2017, le Laboratoire d’Économie et de Gestion de l’Ouest couvre la recherche en sciences économiques et en sciences de gestion de Vannes à Brest, de la Bretagne Sud à la Bretagne Occidentale. Trois établissements d’enseignement supérieur ont fondé le laboratoire : deux universités (l’Université de Bretagne Occidentale, l’Université de Bretagne Sud) et une école d’ingénieur (l’Institut Mines-Telecom Atlantique). En conséquence, le LEGO est un des plus importants laboratoires bretons en économie et en gestion : il regroupe plus de 100 chercheurs, dont une trentaine de doctorants.
ALOEN : ALOEN a été fondée en 2005 à l’initiative de Lorient Agglomération, de l’ADEME Bretagne et du Conseil régional. Association à but non lucratif, elle est fi nancée à 100 % par des fonds publics (Lorient Agglomération, Région, ADEME Bretagne, Auray Quiberon Terre Atlantique, bailleurs sociaux). Forte de cette neutralité, elle a pour objet de favoriser et entreprendre, sous l’impulsion et le contrôle de ses membres, des opérations visant à la maîtrise et l’utilisation rationnelle de l’énergie, la promotion des énergies renouvelables et la contribution à la protection de l’environnement.
LORIENT AGGLOMÉRATION : Lorient Agglomération regroupe 25 communes animées par la volonté de réaliser ensemble un projet de territoire que l’intercommunalité rend plus dynamique et plus ambitieux. Deux concepts conduisent la stratégie de l’agglomération. Celui de «mer, rade, vallées» qui définit bien l’identité géographique du territoire et celui de développement durable qui donne du sens aux actions menées par Lorient Agglomération. Troisième agglomération de Bretagne, Lorient Agglomération met au coeur de son projet ses 206 836 habitants pour en faire un territoire de vie, dynamique et durable, ouvert sur le monde.
Organisme/Laboratoire : IREA
D’après Crowd Companies et Vision Critical (2014) et Terra Eco (2014), 80 millions de personnes aux Etats-Unis, 23 millions au Royaume-Uni et 10 millions au Canada et 48 % des français pratiqueraient la consommation collaborative. Celle-ci a été impulsée par le développement des TIC. Cependant on constate une faiblesse des pratiques numériques de la consommation collaborative non marchande à dominante physique (Boutet-Diéye, 2015). Cette étude se propose donc de traiter la question de recherche suivante : Quelles sont les raisons expliquant la faible utilisation des pratiques numériques par la consommation collaborative non marchande?
En réalisant des focus-groups auprès d’usagers de ces structures, nous vérifierons deux hypothèses :
– les usagers sont rétifs aux outils numériques ;
– la structure n’a pas besoin des outils numériques.
Les intérêts de ce projet seront les suivantes : (1) une meilleure connaissance de la consommation collaborative non marchande à travers ses pratiques numériques, (2) la proposition d’outils et de ressources numériques adaptés de la part des entreprises privées, des institutions et des pouvoirs publics.
D’après le rapport de Crowd Companies et Vision Critical (2014), 80 millions de personnes aux Etats-Unis, 23 millions au Royaume-Uni et 10 millions au Canada pratiqueraient la consommation collaborative. Selon Terra Eco (2014), 48 % des français la pratiquent (achat, vente ou location de biens auprès de particuliers, vide-grenier, covoiturage, troc…). Cet engouement devrait se poursuivre. En effet, pour la MAIF (2015), « le marché mondial de l’économie collaborative devrait atteindre 296 milliards d’euros d’ici à 2025 » (p. 8). Fin 2015, les valeurs des entreprises Blablacar, Airbnb et Uber étaient respectivement estimées à 1,6 milliards, 24 milliards et 60 milliards de dollars. Pour le Crédoc (2015), les pratiques de consommation collaborative ont pour point commun l’échange direct entre pairs. Les Etats s’intéressent désormais de très près à ces pratiques. En France, le rapport du député Pascal Terrasse, destiné à encadrer l’économie collaborative, est sorti en février 2016.
La littérature sur la consommation collaborative marchande est riche car elle présente des intérêts tant théoriques (compréhension de nouveaux mode d’organisation et de consommation, etc.) que managériaux (création de start-up, etc.). En revanche, la consommation collaborative non marchande fait actuellement l’objet de moins de recherches. Elle est portée comme la volonté d’organiser les rapports sociaux différemment, voire comme une alternative au capitalisme par des idéologues comme Michel Bauwens (Bauwens et Lievens, 2015) Benjamin Coriat (2015) et Yann Moulier-Boutang (2010), et relève des réflexions réalisées sur les communs (Dang Nguyen, 2016).
Ce projet s’inscrit dans l’ambition de mieux comprendre la consommation collaborative non marchande. L’enquête Durabilité des MOdes de vie collaboratifs dans les bassINs de l’Ouest financée par l’ADEME (Boutet-Diéye, 2015), qui a recensé les initiatives d’échanges locales de quatre territoires des régions Bretagne et Pays-de-la-Loire, montre un usage sous-développé d’internet, et peu de travail en réseau.
L’objectif de ce projet est d’identifier les raisons permettant d’expliquer cet usage sous-développé du numérique. L’étude de Privat (2014) qui a étudié les motivations à faire partie d’un Système d’échange local (SEL) permet de dégager deux hypothèses qu’il faudra vérifier :
H1. L’usage sous développé du numérique par les plateformes de consommation collaboratif non marchande s’explique parce ses usagers sont rétifs au numérique (manque de perspective, d’ambition, d’intérêt, etc.)
H2. L’usage sous développé du numérique par les plateformes de consommation collaboratif non marchande s’explique pour des raisons d’usage (pas besoin d’outils numériques)
La vérification de ces hypothèses permettra de dégager l’utilité véritable du numérique pour les plateformes de consommation collaborative non marchande. Les intérêts pour la collectivité sont indéniables : écologique, économique, conviviale, participative, etc.
La méthodologie choisie pour vérifier les hypothèses est d’interroger directement les usagers des plateformes de consommation collaborative non marchande lors de focus-group. Il s’agira de déterminer le rôle des acteurs, leurs pratiques et leur ressenti face aux outils numériques. Nous viserons la diversité de ces structures (en taille et en pratique). Notre terrain d’étude pourrait se baser sur le recensement des initiatives d’échanges locales des quatre territoires des régions Bretagne et Pays-de-la-Loire du projet de recherche Durabilité des MOdes de vie collaboratifs dans les bassINs de l’Ouest financée par l’ADEME (Briand et al., 2015).
Afin de mieux préparer notre enquête qualitative, nous :
Intérêt théorique de la question de recherche :Une meilleure connaissance de la consommation collaborative non marchande, à travers ses pratiques numériques. Nous nous proposons notamment de contribuer à l’enrichissement de la littérature sur la consommation collaborative en ce qui concerne son processus d’évolution, entamé par Scaraboto (2015), et la compréhension de son caractère territorial.
Les chercheurs s’intéressant aux comportements de consommation ont en effet commencé à se pencher sur la consommation collaborative à travers par exemple l’étude de l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) (Dufeu et Ferrandi, 2013), du partage de voiture (Bardhi et Eckhardt, 2012), de la Banque du temps (Ozanne et Ozanne, 2016), de l’écovillage (Kozinets et Belz, 2011), de la mise en relation de personnes qui souhaitent se débarrasser d’objets qui les encombrent avec d’autres personnes qui en ont besoin (Freecycle) (Arsel et Dobscha, 2011) et du Festival Burning Man (Kozinets, 2002). Belk (2014) en propose une définition : « La consommation collaborative se réfère aux personnes qui coordonnent l’acquisition et la distribution d’une ressource contre rémunération ou une autre compensation » (p. 1597). Plus récemment encore, les chercheurs en marketing se sont mis à en proposer des cadres d’analyse. Belk (2010, 2011) a conceptualisé le partage. Bardhi et Eckhardt (2012) ont travaillé sur la consommation collaborative basée sur l’accès aux biens (relativement à une consommation basée sur un transfert de propriété). Ils ont analysé à cet effet le partage de voiture à travers l’étude des consommateurs de Zipcar. Par une critique du concept de partage de Belk, Arnould et Rose (2015) proposent quant à eux, la notion de réciprocité (« mutuality »). Scaraboto (2015) s’est penchée sur les réseaux collaboratifs de consommateur-producteur, à travers l’étude d’un réseau collaboratif de géocaching. Elle qualifie ces réseaux collaboratifs d’économies hybrides situées entre le don et l’échange marchand. Son étude identifie et analyse le processus d’émergence de ces économies hybrides (économie non marchande caractérisée par la réciprocité et l’interdépendance àintroduction d’éléments appartenant à la sphère marchande destinés à servir les intérêts personnels et la maximisation du profit àéconomie hybride caractérisée par des logiques diverses) et le rôle des consommateurs dans le soutien de ces économies hybrides. Nous proposons de nous inscrire dans ce dernier cadre théorique pour les trois raisons suivantes : sa nature récente, son étude du processus d’évolution des réseaux de consommation collaborative, et son caractère intégrateur de la plupart des phénomènes dits de consommation collaborative.
Intérêts managériaux et sociétaux de la question de recherche :La proposition d’outils et de ressources numériques adaptés de la part des entreprises privés, des institutions et des pouvoirs publiques afin de mieux soutenir et développer la consommation collaborative non marchande.